Feuille blanche
Comme je ne sais pas vraiment comment démarrer ce blog, voici une petite chanson que j'aime beaucoup et qui parle de la panne d'inspiration!
Il n'est rien de plus effroyable qu'une feuille blanche sur la table
Quand votre stylo a le bec qui demeure obstinément sec
Elle est comme une salle de première, elle vous défie à sa manière
Elle semble dire allons, tu es là, eh bien, vas y, étonne moi
Feuille blanche, mon tyran, mon amour si désespérant
Feuille blanche, mon néant, qu'il est dur d'être ton amant
On se regarde en chien de faïence, tu voudrais savoir ce que je pense,
Je ne sais par quels mots distingués conquérir ta virginité
J'ai si fort envie de te séduire par quelques vers qui te chavirent
Et je pense en chialant comme un veau, quel salaud ce Victor Hugo...
Semblable au poignard qui menace, à la voie lactée dans l'espace,
A une vierge effarouchée, je ne sais comment t'approcher
Bien qu'immaculée et rétive, tu ne serais pas fâchée que j't'écrive
Un refrain en p'tites pattes de mouches qui s'envolerait sur toutes les bouches
Tu attends exigeante maîtresse que ma plume ne te caresse
Avec ces mots précis et droits qui échappent aux auteurs maladroits
Quand je suis lâché par ma muse je sens que mon angoisse t'amuse
Me relisant j't'entends glousser, tu n'as plus qu'à recommencer
Feuille blanche, mon tyran, mon amour si désespérant
Feuille blanche, mon néant, qu'il est dur d'être ton amant